vendredi 12 octobre 2007

Vers Laghouat

Tôt il quitta Djelfa.

Dans son chemin, il décida d'éviter les axes principaux (routes, chemins de fer) et choisit d'aller vers le sud plutôt d'emprunter le chemin du Nord en passant par Tiaret et Oran où le risque d'être arrêté par les français était grand. Il marchait plutôt la nuit.
Plus tard, il arriva à Laghouat. Epuisé et affamé, il était obligé de travailler pour dénicher quelques francs lui permettant de calmer sa faim. Attentionné, Il se refugea au souk , travailla comme porteur avant de gagner la confiance d'un maréchal-ferrant et devint rapidement son assistant et bénéficia du local comme dortoir la nuit.

lundi 8 octobre 2007

Partir

Mouh est mort. Vers la cimetière, les mots de son père raisonnent dans sa tête: "Abdellah fera le chemin inverse. Il retournera au bercail et il renouera avec ses racines".
Appelé par l'armée française, Abdellah n'accepta d'être traité de traitre. Il fut incarcéré. Libéré pour regagner les troupes françaises, il retourne à la maison, embrasse sa mère, larmes aux yeux, lui demande pardon, mange un morceau de pain et s'allonge à côté d'elle.
Tôt le matin, alors que tout le monde dormait, il quitta la maison, quelques francs à la poche. La décision était prise. Il ne resterait pas dans ce pays. Le Maroc est indépendant. Il va partir au Maroc, fuir l'armée française, retourner au pays retrouver ses origines et attendre le moment de retour à Djelfa , revoir sa famille et ses amis et reprendre le métier qu'il a appris, le métier de Mouh, le maréchal -ferrant.